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Jouer au Puluc

Publié le par Ah Mun



Connaissez- vous le jeu du Puluc ?

Selon le « Comptoir des Jeux », le Puluc guatémaltèque possède la particularité d'être plus connu des structures ludiques en France qu'au Guatemala. Il faut en effet parcourir de nombreux kilomètres sur de nombreuses routes caillouteuses du Guatemala pour pouvoir en découvrir certains exemplaires.

Les joueurs avertis reconnaîtront dans le Puluc le parent direct d'un jeu très récent, Linja, de Steffen Mülhäuser.

Pratiqué par les Indiens Ketchis,
le Puluc oppose 2 joueurs, dont le but est de capturer tous les pions de l'adversaire.
Les joueurs en possédent 5  disposés pour chacun à un bout du plateau de jeu.

Ce plateau de jeu est constitué de 11 bandes, séparées par des lignes (des épis de mais sont parfois utilisés).

Au début du jeu, le plateau de jeu est vide.

On tire au sort le joueur qui commence, les tours alternent entre les joueurs, chaque joueur déplace à son tour de jeu un pion (ou une pile de pions) du nombre obtenu au lancer de "dés".

Le sens de déplacement des joueurs est opposé.         

 

Dans notre version, nous lançons quatre dés binaires, soit numérotés avec 0 et 1.
On interprète le résultat comme suit:
1 face 1 et 3 faces 0  équivalent à l’avance d’une case.
2 faces 1 et 2 faces 0 équivalent à l’avance de 2 cases.
3 faces 1 et 1 face 0 : avance de 3 cases.
4 faces 1 : avance de 4 cases.
4 faces 0 : avance de 5 cases.      

Dans la version d’origine, le résultat binaire est obtenu par le lancer de bâtonnets du même genre que ceux utilisés dans le Yutnori, voire le Senet égyptien et ses djebaos.


Il est interdit de terminer son déplacement sur  une case occupée par un autre de ses pions.
Ce pion ne faisant pas barricade,  on peut aller au-delà de la case occupée si l’on a obtenu le nombre de points pour ce faire.

Si l'on arrive sur une case occupée par un pion adverse, on se pose dessus (capture) et on l'emmène par la suite dans ses déplacements.

Un tel empilement peut être capturé par un pion adverse, qui devient alors maître de la pile.
Un empilement appartient toujours au joueur dont le pion est au dessus.

Un empilement peut être brisé lors d’une prochaine avance en laissant sur place une partie inférieure de la pile en veillant à conserver la maîtrise des 2 morceaux.

Lorsqu'un pion (ou pile) arrive sur la dernière case de son parcours (case de départ de l'adversaire), il ne s'y arrête pas, il est replacé sur la case de départ, les pions ennemis présents dans la pile sont retirés du jeu.

Il n'est pas nécessaire de faire un score exact pour parvenir sur la dernière case du parcours.


Notre Primus Puluc :

Comme sur notre polaroïd, notre plateau de jeu est le recyclage d’une petite boite métallique ( ayant conservé un temps quelques mythiques chocolats )
Son coût = celle du don.

Nous avons alors décoré la boite avec du ruban adhésif de la firme japonaise  Kamoï Kakoshi, servant d’ordinaire au « scrapbooking » facilement achetable dans les magasins « Cultura » pour 3 euros les 10 mètres…

Pour les Pions,  nous avons choisi de puissants aimants facilement empilables les uns sur les autres et pouvant tenir debout sur notre plateau de jeu.
Avec de belles couleurs métallisées, ils n’ont pas l’inconvénient d’avoir la marque d’un jouet de construction aimanté ( Géomag ) facilement vendu dans toutes les brocantes.
Nos aimants sont arrivés sur notre écran de recherche par le biais de la "magie commerciale d’internet", via le site : www.lightinthebox.com  pour environ 4 euros.

Notons que l’idée d’utiliser des bâtonnets aimantés nous est venu de la vidéo de cet autre joueur - amateur du travail du bois :

https://youtu.be/BZtKOWDk79Y


Sur ce, après après après Demain, nous vous présenterons notre « Puluc Secundus » , soit une nouvelle réalisation du jeu guatémaltèque à la pyrogravure.

En ce point, ne perdez pas la face de vos dés, ils peuvent vous sauver la vie.
AH MUN



 

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