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casse-tete

Un Puzzle 2 pièces et un Hanamaya

Publié le par AP


Ce Puzzle Hanamaya, nous l’avons défait, refait, défait, refait, et défait on ne sait trop comment.

Il nous reste donc à trouver l'assemblage inconscient, sans calcul, juste avec un ou deux positionnements clef pour l'enchaînement volontaire!

Par ce que réussir un puzzle, c’est à la fois le démonter mais c’est aussi pouvoir le remonter sans mal.

Une réussite à suivre...

(Difficulté 5/6)

 

Ci-dessus, un petit cadeau reçu de notre fournisseur finlandais, Sloyd Pulmpuoti, un Puzzle 2 pièces, que je vous invite à reproduire, découper et résoudre.

Très épuré, il s'agit ici de réaliser une figure symétrique avec ces 2 pièces de bois.

A vous de Jouer !

 

Métagrobologiquement vôtre .

Alain

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Le Labyrinthe réversible .

Publié le par Alain Pouget

Inconnu, ce puzzle d'encastrement à monter et libérer, s'est présenté à nous lors d'une vente confidentielle ( très rapide ) des versions nouvelles de l'artisan Eric Fuller.

C'est donc dans le nouveau catalogue de ce mois de novembre 2020, que l'évocation amusante des labyrinthes réversibles  du japonais Masumi Ohno a fixé notre choix sur ce nouvel objet à secret.

Moins de deux semaines après, venue droit de Caroline du Nord, la réédition version 11/20 d'Eric Fuller est dans nos mains.

Objet léger, mais solide, la texture du Noyer encollé avec du Bouleau, nous a de suite été agréable.

Mais que faire de cette petite "grille" à 4 cases et de ce "maillon ouvert" dit "Navette" ?
 


Si seul le catalogue nous avait quelque peu souffler notre objectif, nous avons bel et bien dû chercher la façon de faire.

-----Attention : les lignes suivantes révèlent quelque peu des points de l'énigme  ------

La Navette : Elle est semblable a un maillon de chaîne à vélo ouverte sur l'une de ses extrémités, soit sur l'un de ses axes coupé en sa moitié.

Les deux axes de la Navette ne s'encastrent pas de la même manière.

Dans la "Grille" : ici figurent des "encoches" pour glisser la demi-ouverture, là figurent une "découpe" pour y glisser l'autre axe cylindrique de notre "Maillon".

De là, on devine le point d'entrée de la Navette dans la Grille 2X2.

Figure également dans un coin de notre Grille, une encoche pleine et arrondie dont on peut penser être une butée de rotation dans laquelle on immiscera le cylindre plein du maillon.

Plus bas, au centre, une encoche en "virgule" semble  pouvoir accueillir en butée le demi-cylindre de la Navette.

Ces deux points semblent figurer les points de "garage" de notre petite navette.

Du point de départ au garage ?

Après l'introduction de la navette dans la Grille, on s'aperçoit au bout de quelques manipulations et observations qu'il est nécessaire de " faire faire une pirouette" à notre navette afin que ses cylindres puissent se présenter autrement face aux encoches ou découpes du puzzle pour glisser aisément de case en case ...


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Du reste :

La manipulation de ces objets est agréable et très fluide.
Nous aimons la fluidité.
Peu à peu, nous avons trouvé - sans aide - le nombre de séquences, d'aller retours,  dans le sens horaire ou pas, et nécessaire à bien "Ranger"la navette sur notre petit circuit hors du commun.

Chez Cubicdissection, ils pensent qu'une partie de ce qu'ils vendent est l'objet physique du puzzle, mais l'autre partie est le sentiment "Ah Ha " que nous obtenons en le résolvant.

Nous approuvons !

Signé :AP


Après les mots, vous trouverez ci dessous notre SPOIL de vidéaste amateur filmé à la mode Soukourov.
Le regarder, c'est évidemment renoncer à votre "sentiment "Ah Ha! "

(L'abonnement à notre chaîne YOUTUBE est gratuit)

 

Cubicdissection.com a été créé par Eric Fuller fin 2002 pour montrer sa collection naissante. Peu de temps après être entré dans le monde de la collection, Eric a décidé de s'essayer à la création de puzzles.
Son «atelier» original  s'est un temps  reposé sur une scie à main et un ciseau sur la table de la cuisine.

Ce premier stade était difficile mais Eric s'est rapidement amélioré et a rapidement échangé ses puzzles faits à la main avec d'autres collectionneurs.

Les offres d'achat ont rapidement suivi et depuis 2004, Eric réalise des énigmes à plein temps.


 

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Mimosa est aussi un casse-tête.

Publié le par Alain

S'il existe différents type de Casse-têtes, tels les jeux d'assemblages de pièces 3D - pour les différencier des plates images dites puzzles-, ou tels les entrelacements de cordes et d'anneaux; notre préférence s'exprime  indéniablement en faveur des "Boites à secret" , cubiques, cylindriques ou échappant à toutes nomination de forme, tel le fameux "Lotus" déjà présenté dans nos pages.

MIMOSA lui est de l'ordre des cylindres.
Un cylindre dont il faut libérer une "petite pièce de bois" bien visible à travers une petit hublot de plexiglass.
 


Selon ABHISHEK RUIKAR , le concepteur et fabricant de l'objet, ce "puzzle" est dérivé de la "propriété sensitive" de la plante "Mimosa Pudica"

Conçu en 2019, le casse-tête est fait de bois découpé au laser, une technologie que l'on retrouve actuellement chez de nombreux créateurs.


Après une premier examen de cet ensemble de disques de bois, de renversements et de tapotements, il s'est dégagé une pièce coulissante au bas du cylindre.
 


Selon sa disposition, une cavité apparaît.

La suite logique sera le cheminement d'une tige métallique à travers cette pièce de bois coulissante.

Sur le dessus du cylindre, on pense alors avec quelques "pouillème de millimètres", pouvoir faire un "bras de levier" avec la"coulisse de plexis" sur le bord du tube afin de finir de libérer ladite tige métallique...

Reste que notre regard à travers le couvercle transparent s'illusionne et invente aussi des brisures qui n'existent pas!

Parfois la "petite Pièce de bois" à libérer, objet du désir, semble osciller tel un objet aimanté, voire comme une toupie.
Mais il est difficile de voir sous cette "pièce emprisonnée".

Après différentes tentatives de renversement, d'ouvertures des coulisses, d'observations à la loupe; après de nombreuses répétitions sans fin, je choisis de laisser l'objet à la Nuit et d'aller me reposer.

Mon BUT est cette fois de résoudre l'énigme de l'objet sans aucune aide et de vivre pleinement la satisfaction d'y être arrivé.

Le lendemain, comme cela m'est souvent arrivé lorsque j'étais bloqué dans une séquence de jeu vidéo, j'ai repris ma recherche... 
 


J'ai alors mieux vu ici l'équilibre essentiel.

J'ai de ce fait redisposé mes coulissements latéraux jusqu'à - en douceur et sans autre outil - se débloque le couvercle coulissant du cylindre et libère le petit Mimosa

 




Temps total d'exécution :

Environ 5 heures de recherche en soirée dont 3 heures de répétitions gestuelles inutiles.
Le lendemain : + 1 heure de relecture de l'objet et correction des manipulations pour la libération.
+ 15 minutes dédiées au remontage.

Métagrobologiquement vôtre !
Alain 


Le MIMOSA est aussi un Cocktail.
Soit un mélange de champagne et de jus d'agrumes.
Soit pour une Flûte : 4 cl de jus d'orange pour 8cl de Champagne.




 

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Du Casse Nut !

Publié le par Alain Veinord



Nous n' avons pas trouvé l'objet aux "Mines de Suède", l'illustre magasin du centre ville creillois.
Pourtant cette Vis est remarquable.
Loin d'être commune, elle possède deux têtes et emprisonne deux écrous - se vissant et se dévissant - sur son pas de vis central.

Mais quel est l'usage de cette chose ?
Ce n'est point un rivet, que l'on ferme à chaud à coups de masse mais bel et bien une Vis que l'on ne peut insérer nulle part pour sertir 2 objets distincts avec un simple écrou..

En fait, il y a bel et bien écrou mais c'est un duo emprisonné sur un pas de vis fermé à ses extrémités, soit par les têtes d'une double-vis!

Les deux écrous hexagonaux sont chacun gravés sur deux faces avec les mots "Casse" & "Nut".
On peut évidement les visser dans un sens comme dans l'autre.

On remarque que la "Double Vis"est percée le long de son axe.
A l'intérieur de ce tube, on constate q'un autre "petit écrou" circule librement mais ne peut sortir du tube de la Vis puisque pour sa part le diamètre des trous des Têtes  l'emprisonne aussi.

Justement,  le propos du jeu est bien de libérer le petit objet.

Dans les quincailleries du net, nous n'avons pas trouvé usage de cette "Double Vis".
Nous avons pensé que l'une des têtes pouvait être  seulement un "bouchon inséré" (?).

Nos tentatives de compression avec le serrage des autres écrous ou de tractions manuelles sur ces têtes n'ont rien "cassé" de cette double vis!

Au bout de quelques différents serrages, dévissages, et compressions genre "Casse-noix" avec la paume des mains, nous avons perçu aucune ouverture libératrice.

Le positionnement du "petit écrou" a l'intérieur du tube de la "Double Vis" ne  changea rien à ce fait.
 

Nous perdîmes patience et sur le net, sommes allés visionner quelques vidéos dédiées à l'objet.
Nous avions trouvé quelques bonnes pistes sur la résolution finale mais nous aurions dû nous attarder sur le "Pas de Vis central" et prendre en compte quelques lignes prolongeant les arrêtes des têtes hexagonales...

Nous retiendrons de cette recherche anticipée, qu'un "Casse tête mécanique" neuf, vierge de toutes manipulations, ne livre pas de suite ses indices structurels, en tout cas moins qu'un "Casse tête" d'occasion.
Par ailleurs, un acier clair peut peut être révéler plus qu'un acier cuivré.
Une histoire d'éclairage , voire de lunettes...

 

Ceux ci ne sont pas des Casse-noix


Reste que si les "Têtes de la vis" ne se séparent pas du "Pas de vis", des tentatives de légères  tractions / compressions font peu à peu sentir - et entendre - un petit jeu lors du va et vient ! 

Et de là, nous aurions dû découvrir nous même que cet objet anodin, révèle un écrouissage fabuleux, une oeuvre d'Art d'usinage, qui au lieu d'enfermer une "petite pièce mécanique" pourrait autrement enfermer un petit tube dans lequel serait glissé un "Message codé".

Bref, Le "Casse Nut" est en fait un "Cryptex"dont malgré les apparences nous n'avons pas tout dit... 

Une bel objet , ludique, que les profs de technologie devraient donner à leurs élèves comme modèle à dessiner en projection avec plan de coupes diverses. 
IL est une création de Oskar van Deventer.

En ce point soulignons que ce "Casse tête" fabriqué par la firme japonaise HANAYAMA mérite son niveau 6 et donne bien envie de collectionner la Game de ses HUZZLEs.


Métagrobologiquement vôtre.
A.V


 

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Du CROSS PUZZLE

Publié le par Alain Veinord



De l'Alu Brossé à  quatre couleurs nous offre de belles pièces découpées à encastrer, glisser, lever, glisser afin de démonter puis remonter une structure "cubique".
Un bon casse-tête chinois plus facile à démonter qu'à reconstituer.
Mais avec un peu de réflexion sur la découpe des pièces, de leur possible et impossible mise en place, la solution naît de nos petites manipulations.

Un cadeau sympa d' environ 18 euros.

Vous trouverez ci-après une petite vidéo "brute de pomme" d'une petite démonstration.
Attention son interprétation peut donner la solution du Puzzle !



Métagrobologiquement vôtre !
A. V
 


Remue-méninge n°17 :

Publiée en Avril 2020, notre énigme n°16  trouve ici sa solution :

Cette énigme a été popularisée par Bill Gates sous l'appellation dit du "Bouton de rose".

Ce bouton est - en fait - le point centrale d'une face d'un dé SIX.

Pour résoudre l'énigme , il suffit d'additionner le nombre de points comptés autour des points centraux de la combinaison des Dés.

Ainsi la solution, prends en compte les 2 points autour du point central du trois, soit : DEUX !

Retour sur énigme : 
http://ludopath.over-blog.com/2020/04/remue-meninge-n-16.html


 

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Remue méninge n° 16

Publié le par Alain

Chaque jour, pendant la période de confinement sanitaire, nous avons partagé sur facebook, quelques petits puzzles à résoudre.
Nous allons bientôt archiver ces derniers sur ce blog.

De suite, notre premier jeu du genre:

Ici, il s'agit de trouver le numéro qui devrait remplacer le point d'interrogation :
 


Votre réponse peut être donnée en commentaire ci-dessous ou sur la page facebook de l'A.O.J.



La solution sera jointe au prochain "remue méninge n°: n-1"

 "Aléa jacta est" dirait la romain.

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Dilemme médical

Publié le par Isaac Asimov


Il y a parfois des coïncidences très particulières, "significatives" diront certains.
Lors de ces rares moments, des choses ou des faits se rencontrent  un instant et partagent leur similitude d'objets ou de faits. 
On appelle ces instants des "Synchronicités".
Evidemment l'Homme cherche toujours à donner un sens à ce genre d'événement.
Le psychologue Carl G Jung a beaucoup travaillé le sujet.

Ainsi, lorsque l'on vit en ce début d'année 2020, une épidémie dont la résolution sanitaire manque de moyens matériels et médicaux à opposer à un virus transmissible par contact, et que l'on rencontre par hasard, au fil d'une lecture ludique, une situation non contemporaine mais plus ou moins semblable en certains points, on peut estimer qu'une "synchronicité" s'est créée dans notre esprit!

Nous ne serons dire quel sens donner à 
ces coïncidences entre des faits présents et notre littérature.

Reste que notre passion pour les "Puzzles" et  ce livre de Martin Gardner,  "Casse tête dans le Cosmos" nous invite à communiquer cette seconde énigme, habillée par Isaac Asimov, afin que vous résolviez - ou pas - ce Casse-tête du type Topologique :


Dilemme médical
 

.
La première colonie humaine qui s'installa sur Mars fut décimée par une épidémie de grippe barsommienne.
A son origine, un virus spécifique à la planète et non encore isolé.

Il existe aucun moyen de dépister un individu contaminé avant que les premiers symptômes n'apparaissent, quelques semaines plus tard. Extrèmement contagieuse, la grippe barsoomienne se communique facilement mais seulement par contact direct.
Le Virus se transmet de peau à peau ou de peau à objet, ce dernier pouvant à son tour contaminer toute peau qui le toucherait.
Les colonisateurs ont donc pris des mesures draconiennes pour éviter tout contact entre eux ou avec des objets susceptibles d'avoir été infectés.

Mrs HooKer, administrateur de la colonie, a été grièvement blessée dans un accident de véhicules spatiaux.
Trois interventions chirurgicales urgentes s'imposent :

Le Dr Xénophon doit pratiquer la première. Le Dr Ypsilanti la deuxième et le Dr Zénon la troisième.

Tous les trois peuvent être porteurs du virus de la grippe barsoomienne, tout comme d'ailleurs Mrs Hooker elle-même.
 


Au moment d'entreprendre la première opération, il s'avère que l'hôpital de la colonie possède seulement deux paires de gants stériles.
Il est impossible de s'en procurer d'autres et on ne dispose pas de suffisamment de temps entre chaque intervention pour procéder à une nouvelle stérilisation.
En outre, pour opérer, chaque chirurgien a besoin d'utiliser ses deux mains.

Je ne vois pas comment nous pouvons éviter le risque que l'un d'entre nous soit contaminé, dit le Dr Xénophon au Dr Zenon.
Lorsque j'opère, mes mains peuvent infecter l'intérieur de mes gants. 
De plus, l'extérieur de ceux-ci peut être infecté par le corps de Mrs Hooker. 
Il en sera de même pour les gants que portera le Dr Ypsilanti.
Quant à vous, Dr Zenon, ceux que vous devrez porter seront peut être infectés des deux cotés.

~ Au contraire !, s'exclama en français le Dr Zenon. qui se piquait de parler cette langue depuis un séjour à Paris où, jeune étudiant en médecine, il avait suivi un cours de topologie.
Il existe un moyen bien simple d'éliminer tout risque de nous contaminer entre nous ou par l'intermédiaire de Mrs Hooker.

DIABLE ! A quelle solution le Dr Zenon pense-t-il donc ?


il est évident que nous restons sur le plan topologique d'une résolution ludique d'une petite fiction écrite en 1981 - qui sur le plan sanitaire ne saurait devenir réelle...

S
igné : Alain

-



"

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Le Problème de Joseph Flavius.

Publié le par Christian et Stram

Sur mon "historique facebook" s'est affichée un morceau choisi de notre antique histoire.
Véritable fait historiographique ou romanesque habillage d'une récréation mathématique, nombreux ont été les chercheurs
Je vous en livre ici la  présentation de l'Ami Christian.

 


Joseph Flavius
 

LE PROBLEME DE  JOSEPHUS

Flavius Josèphe ou Josèphus, au choix, est un historiographe romain d’origine judéenne. En matière d’historiographie, il est considéré comme une référence capitale de l’Antiquité gréco-romaine. Il est né à Jérusalem en 37 ou 38, sous le nom de Joseph fils de Matthatias le Prêtre. Il devint Flavius Josèphe après avoir changé son fusil d’épaule. Il mourut à Rome vers l’an 100.

C’était aussi un rusé compère !

En 66, commence la Première Guerre judéo-romaine, ou la Grande Révolte, si vous voulez. C’était la première des trois révoltes des Juifs de la province de Judée. Matthatias-fils est nommé commandant militaire de Galilée. Déjà, des responsables régionaux, tels Jean de Gischala, Juste de Tibériade et Jésus fils de Sapphias le soupçonnent de manger à deux râteliers et l’accusent, sans tourner autour du pot, de connivence avec les Romains. Ils obtiennent sa destitution. Mais grâce à de puissants appuis à Jérusalem, Joseph demeure en place.


 

Vespasien
 

Au printemps 67, Vespasien fait campagne en Galilée. La forteresse juive de Jotapata est prise. Des centaines d’insurgés sont tués et Joseph se retrouve piégé dans une grotte avec quarante compagnons d’arme. Plutôt que de se rendre aux Romains, on décide d’un commun accord, de procéder à un suicide collectif.
Joseph fit la grimace et se dit qu’il serait plus utile ailleurs.

Le protocole du suicide collectif était alors le suivant : on forme un cercle, la pointe des souliers dirigés vers l’intérieur. On se numérote de 1 à, en l’occurrence, 41.
Le numéro 1 est le "start", ou l’homme de démarrage, autrement dit, le premier tueur.

Pour mieux comprendre le processus, autant examiner le schéma ci-joint qui, pour faciliter l’assimilation, ne comprend que 8 candidats au suicide.
Le soldat 1 tue le troisième à main gauche. Le soldat placé à main droite du mort, en l’occurrence le 3, prend la relève. Et ainsi de suite.
On considère les morts comme retirés du cercle. On ne compte donc plus que les vivants. Et de fil en aiguille, on arrive à un seul survivant, ici le soldat 8.
Lequel, selon les us et coutumes, est censé se suicider lui aussi, mais tout seul.


 

Eh bien, manifestement, Joseph a trouvé la solution : la bonne place, le bon numéro, pour être le dernier survivant !
Mieux encore, il aurait, selon lui, invité l’avant-dernier survivant à jeter l’éponge et à suivre son exemple : vivre !

Reste cependant une petite interrogation. Pourquoi diable, les Romains, reconnus pour ne pas être particulièrement cléments avec leurs adversaires, ont-ils accordé vie sauve à Joseph et à son compagnon ? On va finir par avoir des doutes…

Toujours est-il que Joseph se livre au généralissime Vespasien et à son fils Titus. Joseph aurait alors promis, toujours selon lui, l’empire à Vespasien en vertu de prophéties messianiques puisées dans les livres saints judaïques. Et ça tombe bien, voilà Vespasien empereur en 69. Du coup, notre ami se retrouve sous la protection impériale. Il obtint en outre une pension permanente au titre de courtisan-lettré. Il acquit la citoyenneté romaine et ajouta à son patronyme le nom de Flavius en l’honneur de son bienfaiteur de la dynastie régnante. Il se met désormais au service des Romains. C’est en tant qu’intermédiaire et interprète qu’il accompagna Titus lors du siège de Jérusalem en 70. L’un de ses principaux ouvrages est « La Guerre des Juifs contre les Romains », récit en sept livres, du dernier soulèvement de la Judée en 66 à la prise de Jérusalem par Titus en 70. Au moins il sait de quoi il parle puisqu’il a officié dans les deux camps.

Flavius Josèphe semble ne pas bénéficier d’une bonne presse dans le monde juif.

A propos, et pour revenir à nos moutons, où s’est donc placé le ci-devant Joseph pour se tirer de ce guêpier ?

Eh bien, si l’on trace un cercle sur une feuille de papier, 41 traits sur ce cercle numérotés de 1 (start) à 41 (soit le nombre de bonshommes) en suivant le sens des aiguilles d’une montre et qu’on applique rigoureusement le processus présenté ci-dessus, eh bien nous verrons que Joseph a choisi judicieusement la position 32.

Le compagnon sauvé occupait la position 17. Bon, maintenant pour résoudre l'interrogation c’est vrai, il faudrait user d’une formule ad hoc, que je n’ai pas trouvée…
Cela dit, de quel sang- froid a dû faire preuve le transfuge pour calculer, dans pareille ambiance, la bonne place, puis s’y glisser discrètement et prestement !

Signé : Christian Le Moulec



De la récréation mathématique :

Si le récit de Christian nous a fait découvrir un nouvel acteur de la romanité, nul aujourd'hui n'aurait eu écho de ce dernier si les premiers chrétiens n'avaient pas utilisé ses divers écrits.

Quant à ce conte peut être apocryphe et fantastique, celui du suicide collectif, il pose un problème mathématique fascinant.
C'est-à-dire: si vous êtes dans une situation similaire à celle de Josèphe, comment savez-vous où vous tenir pour être le dernier homme debout?

C'est  encore aujourd'hui un sujet d'étude et de calculs pour nos étudiants en informatique.
Heureusement cette morbide récréation a quelques autres versions:

L’ouvrage en langue anglaise Amusements in mathematics d’Ernest Dudeney, publié en 1917, présente un problème similaire à celui de Josèphe, à base de chats et de souris.
Il ne permet pas vraiment d’avancer dans la quête de la vérité sur la prouesse calculatoire de Flavius, mais propose une variante amusante.

L’ouvrage de Dudeney est mis à disposition par le projet Gutenberg.

Voici une traduction en français du problème 232 accompagnée de la figure illustrant l’énoncé dans l’ouvrage original.


 



« Ne triche pas ! » dit la souris. « Tu connais les règles du jeu. »

« Je connais les règles », dit le chat. « Je dois tourner tout autour du cercle, en restant dans le même sens que vous, et manger chaque fois la treizième souris, mais je dois garder la blanche comme gâterie finale. Treize est un nombre qui porte la poisse, mais je vais faire de mon mieux pour vous satisfaire. »

« Dépêche-toi alors », hurla la souris. « Laissez-moi un peu de temps pour réfléchir », dit le chat, « je ne sais pas par laquelle d’entre vous commencer. Je dois faire le calcul. »

Alors que le chat résolvait le casse-tête, il s’endormit et, le sort étant ainsi rompu, les souris rentrèrent chez elles saines et sauves.

Par quelle souris le chat aurait-il dû commencer pour que la souris blanche fût la dernière mangée ?

Vous pouvez évidemment répondre en commentaire.



De la Décimation :

Le terme de décimation trouve son origine dans une punition militaire romaine qui consistait à «éliminer» une personne sur dix dans un groupe.

On procédait probablement par tirage au sort.

L'épisode de la Grotte de Flavius Joseph décrit une autre procédure d'élimination dont on ignore -il est vrai- encore le véritable tantième.
Mais le
 lecteur a ce stade aura évidemment fait le parallèle avec d'autres façons d'éliminer les autres - ou plus positivement -de choisir ses coéquipiers ou déterminer un premier joueur.


En effet, notre enfance se remémore diverses "comptines" où l'énoncé de mots ou de syllabes accompagne le pointage d'impatients disposés également en cercle.


"Une oie, deux oies, trois oies, quatre oies, cinq oies, six oies, c'est toi!"
Dans cette comptine, la dernière personne pointée est choisie ou éliminée selon la nécessité ludique.

 Au Québec, il y a aussi la comptine "As-tu déjà monté dans une échelle?".
On pointe du doigt et on change de personnes à chaque syllabe.
Le dernier pointé répond « oui ».
 On recommence avec la phrase : "quelle couleur était-elle?".
Le dernier pointé donne le nom d'un couleur. Selon la réponse, on épelle le nom de la couleur et on poursuit le décompte avec la phrase : « As-tu cette couleur sur toi? »
La personne touchée répond oui ou non, et on termine avec « Pif, paf, pouf! Tu es clair! »
La dernière personne pointée du doigt est enrôlée  - ou pas.


 




Au XXI siècle, nous trouverons d’autres moyens de décimation, celle par exemple de mettre son doigt sur une tablette numérique ou écran de téléphone portable pour qu’une couleur s’affiche sous le doigt de chacun des joueurs en piste.

Au bout de quelques secondes, les couleurs cessent de clignoter, la dernière  allumée détermine le joueur sélectionné.
Reste qu’avec cette méthode moderne, il y a une forte  présomption de tricherie !!!

Signé : STRAM


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Le Jeu Mystérieux de Ch'aska

Publié le par Lucien Petit Puy


Dans un vieux documentaire des années 60, l’ethnologue François Dumény nous fait découvrir un des rares jeux de société pratiqué en Amérique du sud.

Le petit téléviseur noir et blanc donne à voir un croquis d’un plateau de jeu  réalisé  sur un support d’argile plat,  gravé, et peut être coloré.
Aux dires du commentateur,  le plateau représente une étoile à huit branches, telle Ch’aska.

Bien que trouvé au sein d’une tribu d’amazonie, l’objet n’est vraisemblablement pas une création locale puisque le style de fabrication  pré-inca de l’objet, comme celui rencontré dans la région de Nasca, sera confirmé par les experts.
De ce fait, on souligne une nouvelle preuve d’échanges commerciaux réalisés entre des populations  séparées par de hauts sommets andins et de très grandes distances pour ces civilisations uniquement piétonnes. 

Quant au  Tracé réalisé sur l’objet d’argile, il représente en effet le symbole de Ch’aska  - une divinité de la mythologie inca créatrice de l’Aube et du Crépuscule.
Soit une représentation de « l’étoile / planète Vénus », vue comme  la plus brillante du ciel avec ses huit branches symbolisant les 8 ans nécessaires à son périple autour d’Inti, le Soleil.


 

Ch'aska devant INTI


Généralement, l’interprétation de hiérogliphes, de gravures ou de tracés, voire des géoglyphes, comme ceux de Nasca sont encore des énigmes non résolues.

Pour les géoglyphes de la région de Nasca, Il est certain que de nombreuses personnes ont affabulé ces tracés antiques.
Ainsi dans les années 60,  l'évocation d'une représentation d'un homme en scaphandre tracé sur un flanc de colline se nourrit de récits de Science, voire d’Ufologie, très à la mode chez les touristes venus du nord.
La Vérité est que l’interprétation d'une « tête dans un casque d'astronaute du XXeme siècle » est toute semblable à un dessin stylisé par les amérindiens, ou aux sculptures et différentes poteries symbolisant bel et bien  la tête d’un indien, d’une momie inca, ou d’une certaine Divinité au visage de Chouette !


 


Supposé Astronaute
 


 une poterie symbolisant
une divine chouette.


 

Pour notre sujet principal, sur le plateau de jeu,  figure donc la gravure d'une étoile.
Un cercle en divise la surface en deux.
Une part pour les pointes de l'étoile, et une autre pour son centre délimité par un collier à la base des branches.

Sur chacune des pointes de l’étoile et des bases triangulaires de ces mêmes pointes a été perçé un petit trou dans lequel les joueurs peuvent y planter un bâtonnet ou une plume comme le film/ documentaire nous le montre par la suite.

 

En 1987, le mathématicien Sydney  Bagson dessina  autrement le plateau de jeu de Ch'aska.

Il y est notable qu'une branche de l’étoile a été divisée en deux afin de positionner deux stations de départ avant la course.


Ainsi dans un Duel, sur ce plateau antique mais ludique, deux  joueurs avancent en sens inverse d’un, deux, ou trois trous (cases) ; chacun leur tour  sur le dessin de l’étoile Ch’aska.

Mais quel est donc le but du jeu ?

Le Duel enregistré sur la pellicule entre une jeune fille et un garçon  - qui d' ordinaire ne partage pas les mêmes activités ou rites - répond que le but est d' être le voyageur qui reste dans l’étoile, soit dans la partie intérieur du cercle , symbolisant l’Aube  soit la renaissance!

Comprenez que dans leur cheminement successif de une, deux ou trois casses, les joueurs finissent  toujours leurs parcours face à face sans pouvoir poursuivre leur course.
A ce moment là :

Le joueur posté sur l’étoile est alors le gagnant.

Le joueur posté sur une pointe, sur un point de Crépuscule, est  a contrario le perdant de la partie.
 

Quelques questions d’archéologie  l

En 2008, l'assistant de l'archéologue Masato Sakaï relève que déplacer un pion sur un tracé est commun à de nombreux jeux dits de parcours.
Et si nous n’avions pas vu jouer deux enfants à Ch’aska, on s’interrogerait encore sur la fonction du plateau d’argile.

Reste que pour les géoglyphes de Nasca, existe l’hypothèse qu’ils aient été de grands parcours dédiés à quelques rituels, tout comme les labyrinthes des cathédrales catholiques.

De cette probabilité, l'archéologue Japonais imagine alors que cette tablette de Ch’aska  soit la maquette d’un géoglyphe qui n’a encore jamais été mis à jour sur le sol andin.



Une autre vision de la tablette interroge:
En effet, bien que Vénus soit également présente dans la mythologie inca, la gravure du plateau semble artistiquement réalisée dans un style européen  plutôt qu’inca ou amérindien .
Le syncrétisme religieux autorisé par les conquérants espagnols du 16 ème siècle en ces contrées aurait pu évidemment guider le trait du « Potier ».

On peut aussi penser que cet objet ludique ait été importé par un conquistador espagnol ou autre.
Reste que le même jeu n'existe pas en Espagne ou n’y a pas laissé de souvenir.


 


Image de l' expédition perdue : autre jeu !
 

Quant à fixer un âge à l’objet,  la datation des matériaux utilisés pour ce travail de potier induit en erreur les recherches sur ce point

Attendu que les civilisations de ces terres étaient principalement orales, seule est constatable l’héritage d’une pratique ludique.

Question de mathématicien :

Sachant qu’il est possible d’avoir une stratégie gagnante à ce jeu de Ch'aska, peut-on estimer ce dernier de type combinatoire ?
Il est en effet très imprégné de calculs instinctifs ou volontaires, un peu à l’ image d'un Jeu de Nim .


Il est en ce point  notable qu'une réponse  apparaît dans le livre de Martin Gardner, préfacé par l’auteur de Science fiction, Isaac Asimov : « Casse-tête dans le Cosmos » paru aux éditions Dunod.

Dans ce dernier l’auteur nous invite à résoudre des énigmes pas à pas et par ricochets,  nous permettant  d’aller plus loin dans ce qui entoure  47 casse-têtes.

En fait, notre histoire de Ch’aska  s'est inspirée de l'une d'entre elle tout comme parfois un bon Vin est mis dans une nouvelle bouteille.

Signé : Lucien Petit Puy.



Ci-après le Vin :

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